22 – Justice pénale

JUSTICE ET SÉCURITÉ

Les prisons françaises sont dans un état dramatique

La prison fonctionne désormais comme un surgénérateur de délinquance et un accélérateur de djihadisme. Il faut donc ouvrir plus largement les relations des détenus avec le monde extérieur, et sortir le plus possible du « tout-prison », qui fait de l’incarcération la seule réponse à de nombreux problèmes sociaux : dangerosité psychiatrique, délinquance routière, violences intrafamiliales, agressions sexuelles et autres déviances comportementales.

La surpopulation dans les prisons est effrayante

Un taux d’occupation de 119 % (69 375 détenus pour 58 311 places), des conditions d’hygiène souvent déplorables, une pénurie de personnel, une vie carcérale particulièrement dégradante car prioritairement punitive, l’absence de politique de réinsertion et de suivi – notamment psychiatrique – des sortants, tout ceci explique que la violence soit de plus en plus présente dans les prisons, et que les taux de récidive soient particulièrement élevés en France.

Mesure 22 – Justice pénale

La politique du « tout-prison » sera remplacée par une justice de proximité « restauratrice » : amélioration des conditions de détention et réhabilitation favorisée par un parcours carcéral adapté à la gravité du délit ou du crime.

Outre le développement des peines alternatives, la réorganisation du fonctionnement interne et la construction de prisons ouvertes pour les cas les moins graves, la loi de réforme de la prison instaurera une justice « restauratrice ». De très nombreuses études ont en effet montré que ce principe, qui permet la rencontre entre victimes et agresseurs (dans des conditions de sécurité psychologique et physique pour les victimes), est bien plus efficace que la justice pénale classique pour la reconstruction psychologique des victimes, la prise de conscience par les agresseurs de la gravité de leurs actes et la diminution de la récidive. Cette mesure suppose le retour à une police et à une justice de proximité.L’essentiel est de voir dans chaque condamné la personne et pas seulement son statut judiciaire.