Arnaud Montebourg

Candidat à la Primaire de la Gauche

Réponses du candidat :

Pour
Explication du candidat :

Il faut construire une démocratie nouvelle capable de faire entrer les citoyens dans le système politique, rétablir la confiance dans l’action publique, supprimer les privilèges de l’oligarchie et se donner les outils pour bâtir les compromis dont nous avons besoin. C’est le grand projet de République nouvelle que je propose de construire. Je propose l’entrée des citoyens par tirage au sort de cent sénateurs dans le contrôle politique du gouvernement et de l’exécutif français."

Pour
Explication du candidat :

J’ai été et reste très engagé dans ce combat parce je considère que la souveraineté économique d’un État doit être supérieure aux intérêts du système économique et financier. Je veux libérer les Français du système bancaire qui s’est détourné de leurs besoins et du soutien à l’économie réelle. C’est la création de la banque d’encouragement au risque (qui fera ce que la BPI ne fait qu’au compte-goutte : le cautionnement du crédit et la mutualisation du crédit) et c’est la loi de séparation bancaire qu’il faudra reprendre avec amplification. Je ne m’interdis pas que nous ayons à nationaliser un établissement bancaire si besoin pour financer l’économie réelle. Il faudra aussi exercer un contrepoids patriotique au sein des grands groupes du CAC 40 et organiser un plan de bataille contre l’évasion fiscale (les activités de banques européennes dans les paradis fiscaux devront être prohibées). Nous devons enfin nous engager résolument dans le soutien parallèle à de nouvelles formes d’organisations coopératives et solidaires."

Pour
Explication du candidat :

J’ai été et reste très engagé dans ce combat parce je considère que la souveraineté économique d’un État doit être supérieure aux intérêts du système économique et financier. Je veux libérer les Français du système bancaire qui s’est détourné de leurs besoins et du soutien à l’économie réelle. C’est la création de la banque d’encouragement au risque (qui fera ce que la BPI ne fait qu’au compte-goutte : le cautionnement du crédit et la mutualisation du crédit) et c’est la loi de séparation bancaire qu’il faudra reprendre avec amplification. Je ne m’interdis pas que nous ayons à nationaliser un établissement bancaire si besoin pour financer l’économie réelle. Il faudra aussi exercer un contrepoids patriotique au sein des grands groupes du CAC 40 et organiser un plan de bataille contre l’évasion fiscale (les activités de banques européennes dans les paradis fiscaux devront être prohibées). Nous devons enfin nous engager résolument dans le soutien parallèle à de nouvelles formes d’organisations coopératives et solidaires."

Pour
Explication du candidat :

La part des salaires dans la valeur créée par les entreprises n’a cessé de baisser : de 75 % au début des années 1980 à 68 % au début des années 2010, alors que la productivité a elle, augmenté. Dans le même temps, les dividendes sont passés de 3 à 9 % de la valeur ajoutée des entreprises, sans que les actionnaires aient fait la preuve du triplement de leur utilité. Pour ma part, je propose de reprendre l’idée consistant à indexer les salaires dans chaque entreprise sur les gains de productivité effectivement réalisés grâce aux efforts de la communauté des salariés. C'est une idée que Michel Rocard a popularisée il y a quelques années. L’indexation de l’évolution des salaires sur les gains de productivité dans chaque entreprise est une solution de partage du fruit du travail collectif. C’est une solution qui marche concrètement, déjà mise en œuvre dans certaines entreprises comme les laboratoires Boiron. Je propose, afin d'y parvenir, que les salariés rentrent dans les conseils d’administration des entreprises. Enfin, redonner du sens au travail et de l’équilibre dans les entreprises, c’est aussi renforcer la participation des salariés aux bénéfices de l’entreprise. Je propose d’étendre aux 10 millions de salariés qui travaillent dans les PME de moins de 50 salariés la loi de participation aux bénéfices. L’épargne salariale permet de distribuer 2 200 € aux salariés par an."

Contre
Explication du candidat :

Dans une période où les attaques contre notre code du travail, je juge d'abord préférable de défendre les 35 heures en l'état. Après le séisme traumatisant de la loi Travail, il faudra bâtir un vrai compromis social français, affrontant les problèmes d’aujourd’hui sans briser les protections collectives, ni céder aux sirènes de l’auto-entreprenariat tous azimuts."

Pour
Explication du candidat :

Je m’engage fermement pour la santé des générations futures. Tout d’abord, je souhaite acter le remplacement de tous les pesticides par des alternatives naturelles dans tous les usages récréatifs, d’espace verts, ou d’agriculture à proximité des habitations. Ensuite, je soutiendrai l’augmentation des surfaces cultivées de manière conforme à l’agriculture biologique de 25%, et en soutenant leurs débouchés consommateurs, notamment par la conversion des cantines scolaires en nourriture d’origine biologique. Enfin, je porterai à Bruxelles la possibilité d’interdire unilatéralement la commercialisation en France de tout produit contrevenant aux règles environnementales et sanitaires édictées par la représentation nationale, notamment ceux susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens ou de porter atteinte à la survie des pollinisateurs afin que le mieux disant environnemental l’emporte sur les règles du marché commun."

Pour
Explication du candidat :

Nous devons avant tout décarboner notre pays ; c’est une urgence absolue sur le plan environnemental et sanitaire. Pour faire de la lutte contre le changement climatique la cause environnementale première du prochain quinquennat, développer et déployer les solutions nouvelles ne suffira pas pour faire face à l’urgence, nous devons désinvestir l’Etat des énergies fossiles et encourager le secteur privé à faire de même, notamment en agissant aux niveaux des institutions financières. Il ne s’agit pas de condamner mais d’accompagner une transformation nécessaire en réorientant les crédits budgétaires, l’épargne et les possibilités de financement du passé vers l’avenir. Je prends l’engagement de conduire le désinvestissement des énergies fossiles dans l’ensemble du périmètre de l’État en dix ans. C’est un engagement lourd qui engage les éléments fiscaux, de dépense publique, les entreprises publiques, le pôle financier public et la politique de recherche et d’innovation. Par exemple, les centrales à charbon seront fermées progressivement ce qui supposera d’anticiper les mutations sociales et en termes de gestion de la pointe électrique. L’ensemble des professions et industrie bénéficiant d’avantage liées aux énergies fossiles engageront avec L’État un plein de mutation et de conversion reconvertissant les soutiens liés à l’énergie en soutien à l’innovation et à la modernisation. Parce que l’État donnera l’exemple, il mettra en place progressivement des tests de vulnérabilité à l’égard du secteur financier visant à mesurer (i) l’impact du changement climatique et du respect d’une limite de °+2°C sur leurs bilans et les conséquences à en tirer, et (ii) conduira à favoriser les actifs compatibles avec la lutte contre le changement climatique dans les régulations. Nous anticiperons et accompagnerons en cela un mouvement international de mise en compatibilité de la finance internationale avec les enjeux climatiques. je souhaite exécuter les compromis issus de la loi de transition énergétique et réaliser les engagements de la France au plan européen en ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans le mixte énergétique."

Pour
Explication du candidat :

Je suis très favorable à l’esprit lié à cette mesure ; j’ai d’ailleurs souvent prononcé des déclarations dans ce sens. Notre pays ne fait que reproduire et accentuer les inégalités. Nous devons nous mobiliser pour qu’au lieu d’avoir des compétitions individuelles, soit fortement promue et valorisée la pédagogie de projets collectifs. Voilà l’esprit dans lequel nous devons faire évoluer l’appareil éducatif. Je souhaite revaloriser le métier des enseignants en particulier sur les classes du primaire et de la maternelle. Nous allons particulièrement devoir investir en dédoublant les petites classes pour l’apprentissage des savoirs fondamentaux. Les mêmes professeurs doivent suivre les mêmes enfants du CP au CE2. Je veux en effet généraliser le travail en petits groupes. Nous pourrions imaginer des solutions plus coopératives, plus collaboratives dans les stratégies pédagogiques. De plus, je veux réformer le système des notations. Je suis pour la diversification des réussites, mais la réussite pour tous. Chacun peut. Un enfant en échec scolaire, s’il devient moyen c’est une victoire, un enfant bon qui devient excellent, c’est une victoire. La victoire, c’est que tous les enfants doivent être poussés le plus loin possible. Oui, il faudra imaginer d’autres systèmes d’évaluation. Nous en sommes capables et nous en avons un impérieux besoin. Je souhaite aussi et en conséquence créer une agence de l’éducation artistique et culturelle pour disposer d’outils et de méthodes qui promeuvent cette pédagogie de projets. Je souhaite enfin mobiliser les retraités de l’Éducation nationale pour que tout enfant en difficulté ait un adulte qui le suive, sous l’autorité de leur professeur."

Pour
Explication du candidat :

Je partage la volonté de mieux judiciariser le préjudice écologique reconnu pour la première fois en droit français dans le procès de l’Erika. Il faut promouvoir de nouvelles dispositions liées au droit européen et international pour que ce préjudice trouve une nouvelle qualification de ce préjudice. Reste que pour agir immédiatement, il faut être actif sur le plan économique en interdisant la commercialisation des produits ne respectant nos normes et se désinvestir généralement des énergies fossiles. Enfin, il me semble essentiel que la France s’engage résolument dans les objectifs mondiaux pour le développement de manière à faire de la coopération mondiale une convergence de progrès pour la dignité et l’égalité des droits."