Réponses des candidats :

Plutôt pour avec réserves
Réponse détaillée :

(la candidate n'a pas souhaité répondre pour ou contre précisément à cette mesure, mais a transmis le commentaire suivant :) "Éduquer à la vie, ce sont avant tout des moyens. Avec 10 à 15 élèves par classes, là on pourra parler de pédagogie, d’autonomie, de coopération. Pour cela il faudrait d’abord que l’État arrête de mettre l’argent public au service des banques et du grand patronat."

Pour
Réponse détaillée :

"Je propose de généraliser, tout en les adaptant au contexte de l’école pour tous, certains travaux ayant fait leurs preuves : l'atelier philosophique de la maternelle Jacques Prévert du Mée-sur-Seine ou celui, inspiré de la technique Montessori, mené par Céline Alvarez à Gennevilliers. Apprendre à réfléchir, à s’interroger et à mettre des mots sur des sujets exigeants est un pas important vers la confiance en soi et l’ouverture à l’autre. Les tout-petits ne peuvent le faire en écoutant les autres enfants de deux ou trois ans – un bémol sur l'autonomie donc – ils doivent être guidés vers les activités et les mots pour les dire par des enseignants pourvus de moyens pour le faire. Voir : http://www.cheminade2017.fr/L-education-une-nouvelle-frontiere-pour-la-France-1625."

Pour
Réponse détaillée :

Réponse de Benoît Hamon sur la proposition 18 (courrier du 13/4) : "Notre monde change, le système éducatif et les méthodes pédagogiques aussi. Nous souhaitons accompagner ce mouvement. C’est pourquoi nous mettrons en œuvre un grand plan de formation continue des enseignants pour leur garantir les moyens nécessaires à leur ambition pédagogique, à l’analyse des obstacles aux apprentissages et à la gestion de l’hétérogénéité de leurs classes.  En fonction de son ancienneté et des besoins qu’il exprimera, chaque enseignant bénéficiera tous les ans de 3 jours, 5 jours ou 10 jours de formation. Nous garantirons le droit à l’innovation pédagogique des enseignants dans les territoires et favoriserai l’usage du numérique par des établissements équipés et connectés, la création de contenus numériques, la formation au codage, leur mise à disposition ainsi que la formation des équipes à l'usage du numérique dans la classe. Cependant, si importante soit-elle, l’innovation pédagogique ne doit pas nous faire oublier qu’il est essentiel de garantir à tous les élèves les moyens de réussir, dès le plus jeune âge. Le droit à la scolarisation des enfants dès deux ans, le seuil maximum de 25 élèves par classe, dans les écoles en éducation prioritaire et en outre-mer et le service public d’aide au soutien scolaires sont quelques unes de nos mesures pour l’éducation."

Pour
Réponse détaillée :

Pour l'école de la République, je souhaite une éducation pour toutes et tous, construite avec toutes et tous. Une éducation qui diversifie ses modes de fonctionnement et ses méthodes pédagogiques, afin de s'adapter à chaque situation et notamment aux plus précaires. Une éducation qui investit plus, là où les besoins sont les plus forts. Nous devons réviser la SRU, réduire le nombre d'élèves dans certaines classes, assurer le remplacement des enseignant-es dès 3 jours d'absence, remplacer la méthode d'évaluation actuelle par l'évaluation positive, y compris pour les diplômes de second et troisième degrés, créer enfin une base nationale de ressources pédagogiques libre."

Pour
Réponse détaillée :

"Les enfants d’aujourd’hui, comme la génération de leurs parents, ont reçu une éducation trop sèche et coupée des réalités. Peut-on faire l’économie de la vraie vie ? Je serais heureux que tous les élèves découvrent la vie de la ferme, apprennent à planter comme à arracher, à traire la vache ou à brosser le cheval… Je crois que nous aurions tout intérêt à permettre à des adolescents une alternance, entre le collège et le monde extérieur, beaucoup plus tôt qu’à seize ans. Orienter notre enseignement exclusivement vers une connaissance cérébrale formatée serait absurde, quand l’époque demande d’innover, de coopérer, de s’engager."

Pour
Réponse détaillée :

  • "L’école, le collège, le lycée peuvent changer la donne en offrant réellement aux enfants et aux jeunes les outils de leur épanouissement par la construction de la confiance en soi, de la capacité à agir, du savoirfaire. Cela ne se fera que dans une institution épanouissante pour ses acteurs : enseignants, assistants de vie scolaire, enfants et jeunes, professionnels administratifs et parents. Nous voulons agir en faveur de l'égalité du droit à l'éducation dès le plus jeune âge, avec des propositions de Terra Nova, du Bondy Blog et de la Fondation Espérance banlieues. Voici quelques mesures indiquées dans notre programme pour les milieux défavorisés. - Nous renforcerons l’accompagnement, notamment pour les familles souffrant d’écart culturel flagrant avec l’environnement scolaire français. - Nous affecterons des enseignants bien formés et expérimentés dans les établissements difficiles, grâce à des moyens renforcés et à une politique de ressources humaines plus qualitative. - Nous permettrons aux jeunes talents de s’engager au service des élèves des banlieues. - Nous nommerons des professeurs surnuméraires spécialisés à temps plein dans toutes les écoles primaires défavorisées. - Nous réduirons considérablement les effectifs par classe. - Nous mettrons les inégalités au centre de la formation dans les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE). - Pour ne délaisser aucun enfant, nous bannirons les politiques du chiffre. - Nous expérimenterons une stratégie d’affectation des ressources aux établissements par nombre d’élèves en situation de vulnérabilité plutôt que seulement par quartier.
Pour tous, nous voulons que soit enseignée dès l’école primaire la communication non-violente (CNV) afin de contenir l’expression de la violence, de vivre plus sereinement les conflits, en entraînant notre esprit à « regarder autrement » ce qui se passe en cas de tension avec l’autre. Nous voulons généraliser la pratique de la médiation des conflits en milieu scolaire, de préférence par les pairs et à défaut par les adultes, en se basant sur l’acquis des associations qui la promeuvent. Cette éducation à la paix et à la non-violence prépare les jeunes, dans un esprit d’ouverture et de tolérance, à une vie d’adultes responsables. Il nous apparaît également primordial d’éduquer tôt à l’empathie, à la connaissance des principes de l’écologie et au respect du vivant, à la pensée complexe et au travail coopératif en groupes interdisciplinaires… Au-delà, nous voulons rendre la société plus éducative et promouvoir une éducation tout au long de la vie."

Plutôt pour avec réserves
Réponse détaillée :

L e mouvement "La France insoumise" ne s’est pas prononcée sur les méthodes pédagogiques, qui sont du ressort des professionnels de l’éducation et des enseignants. Le livret thématique sur l’Éducation qui sera rendu public dans les prochaines semaines propose néanmoins le « développement de partenariats entre l’Education Nationale et des mouvements pédagogiques agréés afin de favoriser tout au long de la carrière l’acquisition d’une culture pédagogique diversifiée et de tourner la page des « formations formatage ». Le programme "L'Avenir en commun" défend également (proposition #73 p. 110 « Instruire mieux et davantage ») :

  • étendre la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans en adaptant les pédagogies et les parcours scolaire,
  • instaurer une nouvelle carte scolaire établissant la mixité sociale,
  • instaurer un droit à la scolarisation dès 2 ans, la baisse du nombre d’élèves par classe en primaire, la présence de davantage d’instituteurs que de classes dans les écoles, le développement des Réseaux d’aide aux élèves en difficulté,
  • recruter au moins 60 000 enseignant supplémentaires sur le quinquennat.

Pour
Réponse détaillée :

Je suis très favorable à l’esprit lié à cette mesure ; j’ai d’ailleurs souvent prononcé des déclarations dans ce sens. Notre pays ne fait que reproduire et accentuer les inégalités. Nous devons nous mobiliser pour qu’au lieu d’avoir des compétitions individuelles, soit fortement promue et valorisée la pédagogie de projets collectifs. Voilà l’esprit dans lequel nous devons faire évoluer l’appareil éducatif. Je souhaite revaloriser le métier des enseignants en particulier sur les classes du primaire et de la maternelle. Nous allons particulièrement devoir investir en dédoublant les petites classes pour l’apprentissage des savoirs fondamentaux. Les mêmes professeurs doivent suivre les mêmes enfants du CP au CE2. Je veux en effet généraliser le travail en petits groupes. Nous pourrions imaginer des solutions plus coopératives, plus collaboratives dans les stratégies pédagogiques. De plus, je veux réformer le système des notations. Je suis pour la diversification des réussites, mais la réussite pour tous. Chacun peut. Un enfant en échec scolaire, s’il devient moyen c’est une victoire, un enfant bon qui devient excellent, c’est une victoire. La victoire, c’est que tous les enfants doivent être poussés le plus loin possible. Oui, il faudra imaginer d’autres systèmes d’évaluation. Nous en sommes capables et nous en avons un impérieux besoin. Je souhaite aussi et en conséquence créer une agence de l’éducation artistique et culturelle pour disposer d’outils et de méthodes qui promeuvent cette pédagogie de projets. Je souhaite enfin mobiliser les retraités de l’Éducation nationale pour que tout enfant en difficulté ait un adulte qui le suive, sous l’autorité de leur professeur."