Auteur/autrice : Thierry Salomon

  • 10 – Migrations

    SOLIDARITÉ ET PARTAGE

    Les migrations sont massives et dramatiques

    Alors que les pays riches permettent Ă  leurs ressortissants (17 % de la population mondiale) de circuler librement, les autres États de la planĂšte se partagent les miettes de la mondialisation. Dans ces États, guerres, crises Ă©conomiques et/ou passages d’un rĂ©gime dictatorial Ă  un autre entraĂźnent des exodes parfois massifs.

    Les droits des migrants et réfugiés sont bafoués

    Ces migrations ne se dirigent pas majoritairement vers les pays dĂ©veloppĂ©s. En 2015, la Jordanie, le Liban et la Turquie accueillaient dix fois plus de rĂ©fugiĂ©s syriens que les 28 États membres de l’Union europĂ©enne qui ne cessent de verrouiller leurs frontiĂšres. Or les idĂ©ologies sĂ©curitaires construisent l’intolĂ©rance et mettent en danger les libertĂ©s et la dĂ©mocratie. L’instrumentalisation du terrorisme accroĂźt le racisme et la xĂ©nophobie.

    Mesure 10 – Migrations

    Les conventions internationales de protection des migrant.e.s et d’accueil des rĂ©fugiĂ©.e.s, y compris des dĂ©placĂ©.e.s climatiques, seront respectĂ©es et renforcĂ©es.

    La dignitĂ© des personnes accueillies doit ĂȘtre le fondement de toute politique migratoire. Les migrants doivent ĂȘtre reconnus comme des acteurs de la transformation des sociĂ©tĂ©s de dĂ©part et d’accueil. Le respect de leurs droits qui s’inscrit dans le cadre du respect des droits de tous doit ĂȘtre Ă©tabli sur des principes d’égalitĂ© et non sur des questions d’ordre public.

  • 09 – Partage du travail

    SOLIDARITÉ ET PARTAGE

    Le chĂŽmage est un cancer social et un gaspillage humain

    C’est la prĂ©occupation numĂ©ro un des Français. Plus de 6 millions de personnes sont inscrites Ă  PĂŽle emploi. Pour elles, cela signifie une fragilitĂ© financiĂšre, une angoisse quotidienne et un sentiment d’inutilitĂ©. Dans le reste de l’économie, cela induit une stagnation des salaires et une dĂ©gradation des conditions de travail, mais aussi une activitĂ© au ralenti et des investissements dĂ©couragĂ©s.

    Le refus d’un partage Ă©quitable du travail est avĂ©rĂ©

    Une nouvelle rĂ©volution technologique diminue la quantitĂ© de travail humain nĂ©cessaire dans un grand nombre de secteurs. DĂšs lors, on voudrait nous obliger Ă  choisir entre 10 % de chĂŽmeurs ou davantage de mini-jobs mal payĂ©s. À ce « partage » sauvage nous voulons substituer un partage civilisĂ©. Tout en travaillant mieux, avec plus d’égalitĂ© entre femmes et hommes, et plus de temps pour soi et pour les autres.

    Mesure 09 – Partage du travail

    Une loi permettra Ă  toute entreprise volontaire d’embaucher sans surcoĂ»t (par des baisses de cotisations et d’impĂŽts), en rĂ©duisant le temps de travail par salariĂ©.e, et une gĂ©nĂ©ralisation nĂ©gociĂ©e de la mesure sera proposĂ©e par rĂ©fĂ©rendum national.

    Toute entreprise rĂ©duisant son temps de travail d’au moins 10 % et embauchant au moins 10 % de salariĂ©s supplĂ©mentaires (en Ă©quivalent temps plein) bĂ©nĂ©ficiera d’aides et de baisses de cotisations afin que cela ne lui coĂ»te rien. Pour les finances publiques, ce dispositif ne fait que dĂ©placer de l’argent dĂ©pensĂ© dans le coĂ»t du chĂŽmage (plus de 100 milliards d’euros par an) vers de la crĂ©ation d’emploi, qui gĂ©nĂšre activitĂ© Ă©conomique et recettes fiscales.

  • 08 – RĂ©duction des inĂ©galitĂ©s de revenus

    SOLIDARITÉ ET PARTAGE

    Les inégalités de revenu se sont creusées

    Au cours des derniĂšres dĂ©cennies, les Ă©carts entre les revenus ont fortement augmentĂ© en France. Les bas revenus ont dĂ©crochĂ© et les plus hauts ont bondi. Il y a 40 ans, dans les entreprises, les plus hautes rĂ©munĂ©rations ne dĂ©passaient guĂšre 20 ou 30 fois les plus basses. On atteint aujourd’hui des Ă©carts de 1 Ă  1000. Cette situation est destructrice pour le vivre ensemble.

    Le pouvoir des « 1 % » les plus riches n’est pas contrĂŽlĂ©

    La logique financiÚre et actionnariale dominante a conduit à une rémunération astronomique des hauts dirigeants des entreprises, pendant que les politiques néolibérales considéraient les pauvres et les chÎmeurs comme des assistés responsables de leur sort. Par ailleurs, la fiscalité, autrefois trÚs progressive, est devenue de plus en plus douce pour les riches et pour les grandes entreprises.

    Mesure 08 – RĂ©duction des inĂ©galitĂ©s de revenus

    Dans les entreprises, aucune rĂ©munĂ©ration globale ne pourra ĂȘtre supĂ©rieure Ă  20 fois la rĂ©munĂ©ration la plus basse.

    Pour rĂ©duire fortement les Ă©carts de revenu, il faut des politiques fiscales, sociales, etc. Mais on doit commencer par les « rĂ©munĂ©rations primaires » (salaires et primes avant impĂŽt). Dans les administrations, personne ne gagne plus de 20 fois le SMIC, PrĂ©sident de la RĂ©publique compris. Il doit en ĂȘtre de mĂȘme dans les entreprises. Rien ne justifie les salaires indĂ©cents actuels de quelques milliers de dirigeants.

  • 07 – Droit au logement

    SOLIDARITÉ ET PARTAGE

    Le droit au logement est bafoué

    En 10 ans, le nombre de personnes sans domicile a augmenté de 50 %. En 2016, prÚs de 4 millions de personnes sont mal logées, et une 1 sur 6 est en situation de fragilité par rapport à son logement.Ce mal-logement coûte cher sur un plan humain, économique et environnemental. Il frappe les plus exclus et fait basculer dans la précarité ceux dont les revenus sont simplement modestes.

    Les prix et les coĂ»ts de l’immobilier flambent

    L’augmentation forte et brutale des prix de l’immobilier rend l’accĂšs au logement de plus en plus difficile. Les dĂ©penses contraintes (loyer ou mensualitĂ©s d’accession, charges d’énergie et d’eau) se sont envolĂ©es : plus de 5 millions de mĂ©nages sont aujourd’hui en prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique.

    Mesure 07 – Droit au logement

    Une loi d’urgence pour le droit de chaque personne Ă  un logement sain et dĂ©cent instaurera l’arrĂȘt des expulsions sans relogement, le respect du droit au logement opposable, le plafonnement des loyers, la lutte contre la spĂ©culation fonciĂšre et la possibilitĂ© de rĂ©quisitionner des logements vacants.

    La prioritĂ© portera sur les plus dĂ©munis. Tout soutien public sera assorti d’une contrepartie de maĂźtrise des coĂ»ts pour les habitants : prix de vente, conventionnement du loyer, actions de rĂ©duction des consommations d’eau et d’énergie. Construire n’est pas tout, il faut aussi et surtout rĂ©habiliter. La grande majoritĂ© des logements indignes et des « passoires thermiques » se situent dans le parc privĂ©. Une grande politique publique s’impose, et il existe des outils efficaces.

  • 06 – Lutte contre la pauvretĂ©

    SOLIDARITÉ ET PARTAGE

    Les 18-25 ans sont les premiÚres victimes de la précarité et de la pauvreté

    Les 18/25 ans, qui n’ont pas droit au RSA, sont la catĂ©gorie la plus touchĂ©e par le chĂŽmage et la prĂ©caritĂ©. Leur taux de pauvretĂ© est 60 % plus Ă©levĂ© que pour l’ensemble de la population française. Sur les 6,5 millions de jeunes de 18/25 ans, 2,3 millions sont Ă©tudiants, 1,8 million en emploi, 1,3 million sont chĂŽmeurs (23 %) et 1,1 million hors de ces trois catĂ©gories.

    La dépendance familiale des jeunes a des effets négatifs

    La condition des jeunes de 18/25 ans est le plus souvent directement liĂ©e aux ressources de leurs parents, reconduisant ainsi la reproduction des inĂ©galitĂ©s. PrĂšs d’un million d’entre eux travaillent pour vivre et payer leurs Ă©tudes ; 86 % vivent par obligation chez leurs parents.

    Mesure 06 – Lutte contre la pauvretĂ©

    Une allocation inconditionnelle d’autonomie, d’un montant au moins Ă©gal Ă  celui du Revenu de solidaritĂ© active (RSA) socle, sera versĂ©e Ă  chaque jeune de 18 Ă  25 ans, et une rĂ©forme en profondeur de la politique des minima sociaux sera engagĂ©e pour aboutir Ă  la mise en Ɠuvre d’un revenu minimal garanti.

    Le financement de la mesure pour les jeunes, Ă  dĂ©battre, pourrait reposer en partie sur les droits de succession. Son coĂ»t est d’environ 40 milliards par an, somme que l’on peut rĂ©duire de 25 % si on tient compte de certaines autres aides qu’elle remplacerait. Pour les autres catĂ©gories, avec l’objectif Ă  terme que personne ne puisse vivre en dessous du seuil de pauvretĂ©, un revenu minimum social garanti clarifiant et simplifiant le systĂšme d’accĂšs aux aides serait mis en Ɠuvre.

  • 05 – Gouvernance des banques

    DÉMOCRATIE ET GOUVERNANCE

    La finance est devenue folle

    Sous la pression de lobbies relayĂ©s par certains politiciens, les citoyens ont Ă©tĂ© dĂ©possĂ©dĂ©s du pouvoir de contrĂŽle sur la finance et sur la monnaie, qui a cessĂ© d’ĂȘtre un bien commun. Le capitalisme financiarisĂ© et mondialisĂ© est au bord de l’effondrement, et dĂ©truit dans sa chute les institutions sociales et politiques protectrices des sociĂ©tĂ©s et de la planĂšte. Il doit ĂȘtre combattu sans concessions.

    Les acteurs financiers exercent une domination économique et politique

    Le poids politique des investisseurs et des banquiers est devenu considĂ©rable. Ils imposent une logique de rentabilitĂ© financiĂšre Ă  court terme, qui est source d’inĂ©galitĂ©s, de prĂ©dation et de ruine de la planĂšte.

    Mesure 05 – Gouvernance des banques

    Une gouvernance dĂ©mocratique des banques sera instaurĂ©e afin de lutter contre la spĂ©culation, la fraude et l’évasion fiscales, et pour reprendre le contrĂŽle de la dette.

    Construire un modĂšle de sociĂ©tĂ© alternatif, au service de l’humain et de la Nature, implique de changer la gouvernance des banques pour que les parties prenantes participent Ă  leurs dĂ©cisions. Banques publiques, coopĂ©ratives et Ă©thiques constituent les modĂšles alternatifs pouvant se substituer aux mĂ©ga-banques capitalistes actuelles.

  • 04 – Échanges internationaux

    DÉMOCRATIE ET GOUVERNANCE

    Le « libre-échange » est destructeur

    Les Ă©changes internationaux sont dominĂ©s par la logique d’un « libre-Ă©change » qui se traduit dans la rĂ©alitĂ© par la possibilitĂ© pour les multinationales de pratiquer un dumping social et Ă©cologique. Les droits de douane, les normes sociales, sanitaires, financiĂšres et environnementales sont alors abaissĂ©es et rĂ©duites au dĂ©triment des populations et des producteurs locaux.

    Les traités sont négociés contre les peuples

    Les rĂšgles actuelles du commerce international sont nĂ©gociĂ©es avec une trĂšs grande opacitĂ©, dans le cadre d’accords passĂ©s entre pouvoirs publics, experts nĂ©olibĂ©raux et industriels. Elles perdent leur caractĂšre protecteur, et encouragent un systĂšme productiviste et extractiviste nuisible Ă  la fois pour les Ă©cosystĂšmes et pour les populations, au Sud comme au Nord. L’agriculture paysanne est l’une des nombreuses victimes de ces traitĂ©s.

    Mesure 04 – Échanges internationaux

    La France retirera immĂ©diatement Ă  l’Union europĂ©enne son mandat l’autorisant Ă  nĂ©gocier les traitĂ©s dits de libre-Ă©change (TAFTA, CETA, APE
), et elle refusera de signer des accords qui ne seraient pas fondĂ©s sur les principes d’un commerce Ă©quitable et du mieux-disant social et environnemental.

    Un « mandat commercial alternatif » a Ă©tĂ© proposĂ© par une cinquantaine d’organisations de solidaritĂ©, Ă©cologistes et altermondialistes. Il pose en principe que le commerce international doit servir les droits sociaux, les choix dĂ©mocratiques, les impĂ©ratifs Ă©cologiques et le dĂ©veloppement humain, et non le projet injuste et absurde d’une croissance indĂ©finie des Ă©changes au profit des milieux d’affaires.

  • 03 – DĂ©mocratie au niveau europĂ©en

    DÉMOCRATIE ET GOUVERNANCE

    L’espoir d’une Europe des peuples a Ă©tĂ© déçu.

    Le projet europĂ©en a reprĂ©sentĂ© pour beaucoup un espoir de coopĂ©ration, de paix et de rapprochement entre les peuples. Des progrĂšs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans un premier temps. Mais, depuis les annĂ©es 1990, l’espoir humaniste d’une Europe des peuples s’est heurtĂ© de plus en plus Ă  des institutions europĂ©ennes non dĂ©mocratiques, créées pour relayer le pouvoir de la finance et de firmes multinationales pratiquant un lobbying constant.

    Les institutions sont souvent au service de l’oligarchie.

    La dĂ©mocratie est bafouĂ©e par les institutions : Commission et Conseil europĂ©ens, Banque centrale europĂ©enne (BCE) et Eurogroupe. C’est sur cette base que des accords de “libre-Ă©change” sont nĂ©gociĂ©s dans le secret ou que l’on peut placer un pays entier (la GrĂšce) “sous ajustement”, avec une “troĂŻka” (Commission europĂ©enne, BCE et FMI) imposant des rĂ©formes radicales auxquelles les peuples doivent se soumettre.

    Mesure 03 – DĂ©mocratie au niveau europĂ©en

    La France proposera l’élaboration participative d’un nouveau traitĂ© constitutionnel europĂ©en au service d’une Europe promouvant une sociĂ©tĂ© juste et soutenable.

    Il faut pour l’Europe un projet fondĂ© sur la solidaritĂ© et la coopĂ©ration. Le mettre en Ɠuvre demande un nouveau cadre constitutionnel propre Ă  dĂ©samorcer les replis nationaux et Ă  mettre l’économie et la finance au service d’une sociĂ©tĂ© des Jours heureux. En particulier, il faut fixer Ă  la BCE des objectifs contraignants en matiĂšre de progrĂšs social et d’investissements dans la transition Ă©cologique, et prĂ©voir son contrĂŽle par les instances Ă©lues.

  • 02 – DĂ©mocratie au niveau local

    DÉMOCRATIE ET GOUVERNANCE

    Mesure 02 – DĂ©mocratie au niveau local

    Renforcer le droit d’interpellation des citoyens par la crĂ©ation d’un fonds pour une dĂ©mocratie d’initiative citoyenne, dotĂ© d’au moins 5 % du montant total de l’argent public actuellement consacrĂ© chaque annĂ©e au fonctionnement de la dĂ©mocratie reprĂ©sentative.

    Il faut impulser la pratique d’une « grammaire dĂ©mocratique », articulĂ©e autour de quatre niveaux d’exigences : l’information, pour la transparence sur les projets envisagĂ©s et en cours ; le dĂ©bat, pour une vĂ©ritable Ă©coute et concertation ; l’élaboration, pour une co-construction ; l’implication, pour associer au sein de commissions et dans la codĂ©cision.

  • 01 – DĂ©mocratie au niveau national

    DÉMOCRATIE ET GOUVERNANCE

    La 5e République est inadaptée aux enjeux de ce siÚcle.

    Les institutions de la 5Ăšme RĂ©publique sont incapables, par dĂ©ficit de dĂ©mocratie, de relever les dĂ©fis Ă©cologiques, sociaux et Ă©conomiques actuels. À l’inverse elles ont gĂ©nĂ©rĂ© la dĂ©fiance et le dĂ©sengagement des citoyens vis-Ă -vis de la politique, portĂ© des atteintes aux droits humains et favorisĂ© des conflits d’intĂ©rĂȘt au bĂ©nĂ©fice d’une oligarchie.

    Le systĂšme politique actuel est Ă  bout de souffle.

    TrÚs centralisé, notre systÚme politique est marqué par une hypertrophie du pouvoir présidentiel et par le non-respect de la séparation des pouvoirs. Les citoyens y sont instrumentalisés par des médias sous influence et par certains politiques professionnels déconnectés des réalités de la vie de leurs administrés, pratiquant le cumul des mandats et des fonctions, voire la corruption.

    Mesure 01 – DĂ©mocratie au niveau national

    Une nouvelle Constitution pour la France sera rédigée selon un processus de type « conférence de citoyens », puis soumise à référendum.

    Le nouveau Président de la République devra convoquer au plus vite une assemblée de citoyen.ne.s tirés au sort, représentative de la population française, pour rédiger une nouvelle Constitution. Cette assemblée aura pour mandat de réformer les institutions afin de permettre le plein exercice de la souveraineté populaire, la prise en compte des générations futures et une implication permanente des citoyens dans la décision publique.

  • 3 – Mieux partager le travail

    Travail et entreprise

    Le chĂŽmage de masse a des effets destructeurs

    Le chĂŽmage est la prĂ©occupation numĂ©ro un des Français. Plus de 6 millions de personnes sont inscrites Ă  PĂŽle emploi. Pour elles, cela signifie une fragilitĂ© financiĂšre, une angoisse quotidienne, un sentiment d’inutilitĂ©. Dans le reste de l’économie, cela induit une stagnation des salaires et une dĂ©gradation des conditions de travail, mais aussi une activitĂ© au ralenti et des investissements dĂ©couragĂ©s.

    Reprendre un mouvement historique

    Une nouvelle rĂ©volution technologique diminue la quantitĂ© de travail humain nĂ©cessaire dans un grand nombre de secteurs. DĂšs lors, on voudrait nous obliger Ă  choisir entre 10 % de chĂŽmeurs ou davantage de mini-jobs mal payĂ©s. Ce “partage” sauvage n’est ni juste, ni efficace, ni durable. Nous voulons lui substituer un partage civilisĂ©, qui permettrait de crĂ©er environ un million d’emplois. Mais aussi de travailler mieux, de faire avancer l’égalitĂ© entre hommes et femmes, d’avoir plus de temps pour soi et pour les autres.

    Mesure 3  –  Mieux partager le travail [plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/partage-du-travail/consultation/consultation-29/opinions/solutions/mieux-partager-le-travail »]

    Une loi permettra Ă  toute entreprise volontaire d’embaucher sans surcoĂ»t en rĂ©duisant le temps de travail par salariĂ© ; les Français pourront ensuite se prononcer par rĂ©fĂ©rendum sur une gĂ©nĂ©ralisation nĂ©gociĂ©e de la mesure.

    Ainsi, toute entreprise rĂ©duisant son temps de travail d’au moins 10% et embauchant au moins 10 % de salariĂ©s bĂ©nĂ©ficiera d’aides et de baisses de cotisations, afin que cela ne lui coĂ»te rien. Pour les finances publiques, ce dispositif ne fait que dĂ©placer de l’argent dĂ©pensĂ© dans le coĂ»t du chĂŽmage (plus de 100 milliards d’euros par an) vers de la crĂ©ation d’emploi, qui gĂ©nĂšre activitĂ© Ă©conomique et recettes fiscales.

     

  • 10 – Donner des droits Ă  l’Ă©cosystĂšme Terre

    Droits et écosystÚme Terre

    Le préjudice écologique échappe au droit

    En attisant injustices et tensions gĂ©opolitiques, les dĂ©rĂšglements climatiques et Ă©cologiques en cours menacent toute perspective d’un monde plus juste et solidaire. Or la dĂ©gradation des conditions de la vie sur Terre n’est pas reconnue par le droit comme un dĂ©lit, et les gĂ©nĂ©rations futures n’ont pas de statut juridique reconnu. Comment alors prĂ©venir ou rĂ©parer le prĂ©judice Ă©cologique ?

    Un droit exclusivement centrĂ© sur l’humanitĂ© actuelle

    Le droit actuel n’impose pas Ă  l’humanitĂ© d’aujourd’hui de garantir des droits Ă  l’humanitĂ© de demain : de fait il « extrait » l’humain de la Nature, dissociant les droits humains de ceux d’un environnement jugĂ© extĂ©rieur. Enfin, il n’est pas outillĂ© pour contrer efficacement le pouvoir des entreprises multinationales et de la finance internationale, majoritairement responsables de l’écocide en cours.

    Mesure 10 –  Donner des droits Ă  l’Ă©cosystĂšme Terre[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/pour-des-droits-de-la-terre-et-de-l-humanite/consultation/consultation-42/opinions/solutions/donner-des-droits-a-l-ecosysteme-terre »]

    La Constitution reconnaitra des droits opposables en justice aux gĂ©nĂ©rations futures et Ă  la Nature, permettant de poursuivre le fait de dĂ©truire des Ă©cosystĂšmes dont dĂ©pendent les ĂȘtres vivants (crime d’écocide).

    Pour que l’habitabilitĂ© de la Terre soit garantie Ă  l’humanitĂ©, le fait de menacer la sĂ»retĂ© de la planĂšte doit ĂȘtre reconnu comme un acte criminel. Le droit doit donc s’universaliser autour d’une nouvelle valeur, l’écosystĂšme Terre, en reconnaissant le crime d’écocide, ce qui permettra de dĂ©fendre en justice le droit des Ă©cosystĂšmes Ă  maintenir leurs cycles vitaux et le droit des gĂ©nĂ©rations futures Ă  bĂ©nĂ©ficier de conditions d’existence dignes.

  • 9 – Des Ă©changes internationaux plus justes

    Échanges et commerce

    Un « libre-échange » destructeur

    Les Ă©changes internationaux sont dominĂ©s par la logique d’un « libre-Ă©change » qui vise en fait Ă  permettre aux multinationales de pratiquer un dumping social et Ă©cologique. Les droits de douane, les normes sociales, sanitaires, financiĂšres et environnementales sont alors abaissĂ©es et rĂ©duites au dĂ©triment des populations et des producteurs locaux.

    Les citoyens tenus Ă  l’écart

    Les rĂšgles actuelles du commerce international sont nĂ©gociĂ©es dans la plus grande opacitĂ© dans le cadre d’accords passĂ©s entre pouvoirs publics, experts nĂ©olibĂ©raux et industriels. Elles perdent leur caractĂšre protecteur et encouragent un systĂšme productiviste et extractiviste nuisible aux populations, au Sud comme au Nord, et aux Ă©cosystĂšmes. L’agriculture paysanne en est l’une des nombreuses victimes.

    Mesure 9  –  Des Ă©changes internationaux plus justes[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/contre-le-libre-echange/consultation/consultation-41/opinions/solutions/des-echanges-internationaux-plus-justes »]

    La France retirera immĂ©diatement son mandat donnĂ© Ă  l’Union EuropĂ©enne pour nĂ©gocier les traitĂ©s TAFTA, CETA et APE, et prendra l’initiative d’un mandat alternatif de «commerce juste».

    Ce « mandat commercial alternatif »,  proposĂ© par une cinquantaine d’organisations de solidaritĂ©, Ă©cologistes et altermondialistes, pose en principe  que le commerce international doit servir les droits sociaux, les choix dĂ©mocratiques, les impĂ©ratifs Ă©cologiques et le dĂ©veloppement humain, et non le projet  injuste et absurde d’une croissance indĂ©finie des Ă©changes au profit des milieux d’affaires.

  • 8 – RĂ©duire l’emprise de la finance

    Finance et banques

    Notre sociĂ©tĂ© et la nature sont passĂ©es sous l’emprise de la finance

    Sous la pression de lobbies relayĂ©s par certains politiques, les citoyens ont Ă©tĂ© dĂ©possĂ©dĂ©s du pouvoir de contrĂŽle sur la finance et sur la monnaie, qui a cessĂ© d’ĂȘtre un bien commun. Le capitalisme financiarisĂ© et mondialisĂ© est au bord de l’effondrement, et dans sa chute dĂ©truit les institutions sociales et politiques protectrices des sociĂ©tĂ©s et de la planĂšte : il doit ĂȘtre combattu sans concessions.

    Une logique de rentabilité financiÚre destructrice

    Cette domination est exercĂ©e par des acteurs – investisseurs, banquiers –  dont le poids politique est devenu considĂ©rable. Ceux-ci imposent une logique de rentabilitĂ© financiĂšre Ă  court terme, source d’inĂ©galitĂ©s, de prĂ©dation et de ruine de la planĂšte.

    Mesure 8 – RĂ©duire l’emprise de la finance[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/reprendre-en-main-la-finance/consultation/consultation-40/opinions/solutions/reduire-l-emprise-de-la-finance »]

    Une réelle gouvernance démocratique sera instaurée sur les banques afin de lutter contre la spéculation et la fraude fiscale et de reprendre le contrÎle de la dette.

    Les grandes banques sont les acteurs les plus puissants du capitalisme financier. Construire un modĂšle de sociĂ©tĂ© alternatif, au service de l’humain et de la Nature, implique de changer la gouvernance des banques pour que les parties prenantes participent Ă  leurs dĂ©cisions. Banques publiques, coopĂ©ratives et Ă©thiques constituent les modĂšles alternatifs pouvant se substituer aux mĂ©gabanques capitalistes actuelles.

  • 7 – SĂ©curiser la santĂ© publique

    Santé et environnement

    Les pathologies liées aux pollutions croissent rapidement

    Notre organisme reçoit de plus en plus de produits toxiques (pesticides, mĂ©taux lourds et autres xĂ©nobiotiques, etc) et de rayonnements Ă©lectromagnĂ©tiques et radioactifs. ConsĂ©quence : les maladies chroniques (cancers, allergies, maladies neurologiques ou neuro dĂ©gĂ©nĂ©ratives, hormonales, respiratoires) se dĂ©veloppent tandis qu’augmentent les malformations nĂ©onatales et que la fertilitĂ© diminue.

    Des protections qui ne protĂšgent pas

    Les normes toxicologiques rĂ©glementaires actuelles ne protĂšgent ni la population ni les Ă©cosystĂšmes, car leur Ă©laboration est le fruit d’une incessante « nĂ©gociation » entre pouvoirs publics, experts et industriels. En particulier, les tests d’innocuitĂ© ne prennent en compte ni l’effet Ă  long terme des substances utilisĂ©es ni « l’effet cocktail » liĂ© Ă  l’accumulation des diffĂ©rents toxiques.

    Mesure 7  –   SĂ©curiser la santĂ© publique[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/pour-une-veritable-politique-de-sante-environnementale/consultation/consultation-39/opinions/solutions/securiser-la-sante-publique »]

    Un corps public d’experts de santĂ© sera créé, s’appuyant sur des laboratoires publics de recherche et contrĂŽlĂ© par une autoritĂ© indĂ©pendante.

    Un tel corps d’experts indĂ©pendants (dont la crĂ©ation Ă©tait souhaitĂ©e par le SĂ©nat en 2011) n’existe pas. Il Ă©valuera les normes actuelles et participera Ă  l’élaboration des nouvelles rĂšglementations. Il aura aussi pour mission de prendre en compte toute alerte scientifique mettant en jeu la santĂ© publique. Ses travaux seront accessibles Ă  tous les citoyens.

  • 6 – Une agriculture durable pour une alimentation saine

    Agriculture et alimentation

    Du champ à l’assiette, des impacts majeurs

    80% des pathologies et 30% des gaz Ă  effet de serre ont Ă  voir avec le contenu de notre assiette. La santĂ© environnementale est gravement altĂ©rĂ©e par des pollutions agricoles : pesticides, perturbateurs endocriniens, antibiotiques, additifs, etc.  L’agriculture accentue ses dĂ©pendances Ă  la pĂ©trochimie. Ses effectifs fondent tandis que progressent les grands flĂ©aux de santĂ© publique.

    Agriculture productiviste : alimentation déséquilibrée

    L’industrialisation de l’agriculture s’effectue au dĂ©triment des Ă©cosystĂšmes, de la biodiversitĂ©, de la qualitĂ© nutritionnelle, et du tissu social agricole. Par ailleurs, l’alimentation est dĂ©sĂ©quilibrĂ©e, trop carnĂ©e, grasse, sucrĂ©e, salĂ©e, raffinĂ©e, au dĂ©triment des origines vĂ©gĂ©tales. Enfin, les Ă©levages industriels dĂ©pendent Ă  80% d’importations de protĂ©ines fourragĂšres devenues transgĂ©niques et  l’agro-industrie se maintient sous perfusion de deniers publics et d’intrants chimiques.

    Mesure 6 – Une agriculture durable pour une alimentation saine[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/une-agriculture-durable-pour-une-alimentation-saine/consultation/consultation-38/opinions/solutions/une-agriculture-durable-pour-une-alimentation-saine »]

    Développer des ceintures agroécologiques périurbaines et généraliser le bio dans les restaurations collectives afin de viser 90 % des surfaces en agriculture durable avant 2050.

    Un « plan protĂ©ines » permettra de rééquilibrer, dans la production et la consommation, les protĂ©ines animales et vĂ©gĂ©tales. Le dĂ©veloppement de l’agroĂ©cologie en pĂ©riphĂ©rie urbaine permettra de nourrir la ville en produits sains par des circuits courts. Le passage progressif en bio de toutes les restaurations collectives permettra de soutenir l’agriculture paysanne , crĂ©atrice d’emploi et rĂ©pondant aux nĂ©cessitĂ©s d’une alimentation saine. Le scĂ©nario Afterres propose une telle trajectoire.

  • 5 – RĂ©ussir la transition Ă©nergĂ©tique

    Énergie et climat

    Le climat se dĂ©traque, les ressources s’Ă©puisent

    Les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre progressent Ă  une vitesse jamais observĂ©e, entraĂźnant un bouleversement du climat vraisemblablement irrĂ©versible. si nous persistons dans le laissez-faire actuel. L’air, les sols, les rĂ©serves d’eau sont gravement souillĂ©s par des pollutions d’origine Ă©nergĂ©tique, et l’accĂšs Ă  l’énergie est la source de nombreux conflits et d’inĂ©galitĂ©s sociales. Dans le mĂȘme temps, nos gaspillages d’Ă©nergie sont estimĂ©s Ă  plus de 60 % de la consommation mondiale !

    Notre modÚle énergétique est obsolÚte

    A 80 % les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre sont provoquĂ©es par la combustion des Ă©nergies fossiles (pĂ©trole, gaz  et charbon), des fuites de mĂ©thane ou de gaz fluorĂ©s. Elles ne cessent de progresser alors que se tarissent les ressources en pĂ©trole et gaz, rendant leur exploitation de plus en plus onĂ©reuse et risquĂ©e. Le nuclĂ©aire, quant Ă  lui, n’est pas une solution soutenable : de plus en plus cher, il gĂ©nĂšre des risques aux consĂ©quences extrĂȘmes et des fardeaux laissĂ©s aux gĂ©nĂ©rations futures (dĂ©chets hautement toxiques, dĂ©mantĂšlement).

    Mesure 5 – RĂ©ussir la transition Ă©nergĂ©tique[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/la-transition-energetique-est-une-chance/consultation/consultation-37/opinions/solutions/reussir-la-transition-energetique »]

    La France sortira totalement des Ă©nergies fossiles et du nuclĂ©aire avant 2050 par des actions de sobriĂ©tĂ© dans nos modes de vie, d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et de dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables.

    Nous n’avons plus le choix de l’inaction : nous devons laisser dans le sous-sol 90 % des rĂ©serves fossiles, sortir du nuclĂ©aire sans prolonger les centrales existantes ou en construire de nouvelles, et entrer avec rĂ©solution dans l’ùre du « 100 % Ă©nergies renouvelables ». Mais cela ne peut se faire qu’en rĂ©duisant tous nos gaspillages Ă©nergĂ©tiques, divisant ainsi par 2 Ă  3 nos consommations. Plusieurs scĂ©narios (nĂ©gaWatt, Ademe) confirment la faisabilitĂ© d’un tel modĂšle Ă©nergĂ©tique pour la France.

     

  • 2 – Des revenus moins inĂ©gaux

    ÉgalitĂ© et revenus

    Les inégalités explosent

    Au cours des derniĂšres dĂ©cennies, les Ă©carts de revenus se sont creusĂ©s en France. Les bas revenus ont dĂ©crochĂ© et les hauts revenus ont bondi. Il y a quarante ans, dans les entreprises, les plus hautes rĂ©munĂ©rations ne dĂ©passaient guĂšre vingt ou trente fois les plus basses. On atteint aujourd’hui des Ă©carts de 1 Ă  plusieurs centaines … Cette situation est destructrice pour le vivre ensemble.

    Les dégùts du néolibéralisme

    La logique financiÚre et actionnariale dominante a conduit à de telles rémunérations astronomiques des hauts dirigeants des entreprises, pendant que les politiques néolibérales considéraient les pauvres et les chÎmeurs comme des assistés responsables de leur sort. Par ailleurs, la fiscalité, autrefois trÚs progressive, est devenue de plus en plus douce pour les riches et pour les grandes entreprises.

    Mesure 2  –  Des revenus moins inĂ©gaux[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/vers-des-ecarts-de-revenus-de-1-a-10/consultation/consultation-35/opinions/solutions/des-revenus-moins-inegaux »]

    Dans les entreprises, aucune rĂ©munĂ©ration globale ne pourra ĂȘtre supĂ©rieure Ă  20 fois la rĂ©munĂ©ration la plus basse.

    Pour rĂ©duire fortement les Ă©carts de revenu, il faut diverses politiques fiscales, sociales, etc. Mais on doit commencer par les « rĂ©munĂ©rations primaires » (salaires et primes avant impĂŽt). Dans les administrations, personne ne gagne plus de 20 fois le SMIC, PrĂ©sident de la RĂ©publique compris. Il doit en ĂȘtre de mĂȘme dans les entreprises. Rien ne justifie les salaires indĂ©cents actuels de quelques milliers de dirigeants.

  • 1 – Renouveler nos institutions

    Démocratie et Institutions

    La 5Úme République est inadaptée aux enjeux de ce siÚcle

    Les institutions de la CinquiĂšme RĂ©publique sont en effet incapables, par dĂ©ficit de dĂ©mocratie, de relever les dĂ©fis Ă©cologiques, sociaux et Ă©conomiques actuels. A l’inverse elles ont gĂ©nĂ©rĂ© la dĂ©fiance et le dĂ©sengagement des citoyens vis-Ă -vis de la politique, portĂ© des atteintes aux droits humains et favorisĂ© des conflits d’intĂ©rĂȘt au bĂ©nĂ©fice d’une oligarchie.

    Un systĂšme politique Ă  bout de souffle

    Le systÚme politique actuel est centralisé, marqué par une hypertrophie du pouvoir présidentiel et par le non respect de la séparation des pouvoirs. Les citoyens y sont instrumentalisés par des médias sous influence et par certains politiciens professionnels déconnectés de la vie des gens, pratiquant le cumul des mandats et des fonctions, voire la corruption.

    Mesure 1 – Renouveler nos institutions

    Une nouvelle Constitution pour la France sera rédigée par des citoyens tirés au sort, puis soumise à référendum.

    Le nouveau Président de la République devra convoquer au plus vite une assemblée de citoyens tirés au sort, représentative de la population française, pour rédiger une nouvelle Constitution. Elle aura pour mandat de réformer les institutions afin de permettre le plein exercice de la souveraineté populaire, la prise en compte des générations futures et une implication permanente des citoyens dans la décision publique.

    >   Voir le chapitre « La vie publique » dans le livre