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3 – Mieux partager le travail
Travail et entreprise
Le chômage de masse a des effets destructeurs
Le chômage est la préoccupation numéro un des Français. Plus de 6 millions de personnes sont inscrites à Pôle emploi. Pour elles, cela signifie une fragilité financière, une angoisse quotidienne, un sentiment d’inutilité. Dans le reste de l’économie, cela induit une stagnation des salaires et une dégradation des conditions de travail, mais aussi une activité au ralenti et des investissements découragés.
Reprendre un mouvement historique
Une nouvelle révolution technologique diminue la quantité de travail humain nécessaire dans un grand nombre de secteurs. Dès lors, on voudrait nous obliger à choisir entre 10 % de chômeurs ou davantage de mini-jobs mal payés. Ce “partage” sauvage n’est ni juste, ni efficace, ni durable. Nous voulons lui substituer un partage civilisé, qui permettrait de créer environ un million d’emplois. Mais aussi de travailler mieux, de faire avancer l’égalité entre hommes et femmes, d’avoir plus de temps pour soi et pour les autres.
Mesure 3 – Mieux partager le travail [plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/partage-du-travail/consultation/consultation-29/opinions/solutions/mieux-partager-le-travail »]
Une loi permettra à toute entreprise volontaire d’embaucher sans surcoût en réduisant le temps de travail par salarié ; les Français pourront ensuite se prononcer par référendum sur une généralisation négociée de la mesure.
Ainsi, toute entreprise réduisant son temps de travail d’au moins 10% et embauchant au moins 10 % de salariés bénéficiera d’aides et de baisses de cotisations, afin que cela ne lui coûte rien. Pour les finances publiques, ce dispositif ne fait que déplacer de l’argent dépensé dans le coût du chômage (plus de 100 milliards d’euros par an) vers de la création d’emploi, qui génère activité économique et recettes fiscales.
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10 – Donner des droits à l’écosystème Terre
Droits et écosystème Terre
Le préjudice écologique échappe au droit
En attisant injustices et tensions géopolitiques, les dérèglements climatiques et écologiques en cours menacent toute perspective d’un monde plus juste et solidaire. Or la dégradation des conditions de la vie sur Terre n’est pas reconnue par le droit comme un délit, et les générations futures n’ont pas de statut juridique reconnu. Comment alors prévenir ou réparer le préjudice écologique ?
Un droit exclusivement centré sur l’humanité actuelle
Le droit actuel n’impose pas à l’humanité d’aujourd’hui de garantir des droits à l’humanité de demain : de fait il « extrait » l’humain de la Nature, dissociant les droits humains de ceux d’un environnement jugé extérieur. Enfin, il n’est pas outillé pour contrer efficacement le pouvoir des entreprises multinationales et de la finance internationale, majoritairement responsables de l’écocide en cours.
Mesure 10 – Donner des droits à l’écosystème Terre[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/pour-des-droits-de-la-terre-et-de-l-humanite/consultation/consultation-42/opinions/solutions/donner-des-droits-a-l-ecosysteme-terre »]
La Constitution reconnaitra des droits opposables en justice aux générations futures et à la Nature, permettant de poursuivre le fait de détruire des écosystèmes dont dépendent les êtres vivants (crime d’écocide).
Pour que l’habitabilité de la Terre soit garantie à l’humanité, le fait de menacer la sûreté de la planète doit être reconnu comme un acte criminel. Le droit doit donc s’universaliser autour d’une nouvelle valeur, l’écosystème Terre, en reconnaissant le crime d’écocide, ce qui permettra de défendre en justice le droit des écosystèmes à maintenir leurs cycles vitaux et le droit des générations futures à bénéficier de conditions d’existence dignes.
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9 – Des échanges internationaux plus justes
Échanges et commerce
Un « libre-échange » destructeur
Les échanges internationaux sont dominés par la logique d’un « libre-échange » qui vise en fait à permettre aux multinationales de pratiquer un dumping social et écologique. Les droits de douane, les normes sociales, sanitaires, financières et environnementales sont alors abaissées et réduites au détriment des populations et des producteurs locaux.
Les citoyens tenus à l’écart
Les règles actuelles du commerce international sont négociées dans la plus grande opacité dans le cadre d’accords passés entre pouvoirs publics, experts néolibéraux et industriels. Elles perdent leur caractère protecteur et encouragent un système productiviste et extractiviste nuisible aux populations, au Sud comme au Nord, et aux écosystèmes. L’agriculture paysanne en est l’une des nombreuses victimes.
Mesure 9 – Des échanges internationaux plus justes[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/contre-le-libre-echange/consultation/consultation-41/opinions/solutions/des-echanges-internationaux-plus-justes »]
La France retirera immédiatement son mandat donné à l’Union Européenne pour négocier les traités TAFTA, CETA et APE, et prendra l’initiative d’un mandat alternatif de «commerce juste».
Ce « mandat commercial alternatif », proposé par une cinquantaine d’organisations de solidarité, écologistes et altermondialistes, pose en principe que le commerce international doit servir les droits sociaux, les choix démocratiques, les impératifs écologiques et le développement humain, et non le projet injuste et absurde d’une croissance indéfinie des échanges au profit des milieux d’affaires.
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8 – Réduire l’emprise de la finance
Finance et banques
Notre société et la nature sont passées sous l’emprise de la finance
Sous la pression de lobbies relayés par certains politiques, les citoyens ont été dépossédés du pouvoir de contrôle sur la finance et sur la monnaie, qui a cessé d’être un bien commun. Le capitalisme financiarisé et mondialisé est au bord de l’effondrement, et dans sa chute détruit les institutions sociales et politiques protectrices des sociétés et de la planète : il doit être combattu sans concessions.
Une logique de rentabilité financière destructrice
Cette domination est exercée par des acteurs – investisseurs, banquiers – dont le poids politique est devenu considérable. Ceux-ci imposent une logique de rentabilité financière à court terme, source d’inégalités, de prédation et de ruine de la planète.
Mesure 8 – Réduire l’emprise de la finance[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/reprendre-en-main-la-finance/consultation/consultation-40/opinions/solutions/reduire-l-emprise-de-la-finance »]
Une réelle gouvernance démocratique sera instaurée sur les banques afin de lutter contre la spéculation et la fraude fiscale et de reprendre le contrôle de la dette.
Les grandes banques sont les acteurs les plus puissants du capitalisme financier. Construire un modèle de société alternatif, au service de l’humain et de la Nature, implique de changer la gouvernance des banques pour que les parties prenantes participent à leurs décisions. Banques publiques, coopératives et éthiques constituent les modèles alternatifs pouvant se substituer aux mégabanques capitalistes actuelles.
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7 – Sécuriser la santé publique
Santé et environnement
Les pathologies liées aux pollutions croissent rapidement
Notre organisme reçoit de plus en plus de produits toxiques (pesticides, métaux lourds et autres xénobiotiques, etc) et de rayonnements électromagnétiques et radioactifs. Conséquence : les maladies chroniques (cancers, allergies, maladies neurologiques ou neuro dégénératives, hormonales, respiratoires) se développent tandis qu’augmentent les malformations néonatales et que la fertilité diminue.
Des protections qui ne protègent pas
Les normes toxicologiques réglementaires actuelles ne protègent ni la population ni les écosystèmes, car leur élaboration est le fruit d’une incessante « négociation » entre pouvoirs publics, experts et industriels. En particulier, les tests d’innocuité ne prennent en compte ni l’effet à long terme des substances utilisées ni « l’effet cocktail » lié à l’accumulation des différents toxiques.
Mesure 7 – Sécuriser la santé publique[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/pour-une-veritable-politique-de-sante-environnementale/consultation/consultation-39/opinions/solutions/securiser-la-sante-publique »]
Un corps public d’experts de santé sera créé, s’appuyant sur des laboratoires publics de recherche et contrôlé par une autorité indépendante.
Un tel corps d’experts indépendants (dont la création était souhaitée par le Sénat en 2011) n’existe pas. Il évaluera les normes actuelles et participera à l’élaboration des nouvelles règlementations. Il aura aussi pour mission de prendre en compte toute alerte scientifique mettant en jeu la santé publique. Ses travaux seront accessibles à tous les citoyens.
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6 – Une agriculture durable pour une alimentation saine
Agriculture et alimentation
Du champ à l’assiette, des impacts majeurs
80% des pathologies et 30% des gaz à effet de serre ont à voir avec le contenu de notre assiette. La santé environnementale est gravement altérée par des pollutions agricoles : pesticides, perturbateurs endocriniens, antibiotiques, additifs, etc. L’agriculture accentue ses dépendances à la pétrochimie. Ses effectifs fondent tandis que progressent les grands fléaux de santé publique.
Agriculture productiviste : alimentation déséquilibrée
L’industrialisation de l’agriculture s’effectue au détriment des écosystèmes, de la biodiversité, de la qualité nutritionnelle, et du tissu social agricole. Par ailleurs, l’alimentation est déséquilibrée, trop carnée, grasse, sucrée, salée, raffinée, au détriment des origines végétales. Enfin, les élevages industriels dépendent à 80% d’importations de protéines fourragères devenues transgéniques et l’agro-industrie se maintient sous perfusion de deniers publics et d’intrants chimiques.
Mesure 6 – Une agriculture durable pour une alimentation saine[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/une-agriculture-durable-pour-une-alimentation-saine/consultation/consultation-38/opinions/solutions/une-agriculture-durable-pour-une-alimentation-saine »]
Développer des ceintures agroécologiques périurbaines et généraliser le bio dans les restaurations collectives afin de viser 90 % des surfaces en agriculture durable avant 2050.
Un « plan protéines » permettra de rééquilibrer, dans la production et la consommation, les protéines animales et végétales. Le développement de l’agroécologie en périphérie urbaine permettra de nourrir la ville en produits sains par des circuits courts. Le passage progressif en bio de toutes les restaurations collectives permettra de soutenir l’agriculture paysanne , créatrice d’emploi et répondant aux nécessités d’une alimentation saine. Le scénario Afterres propose une telle trajectoire.
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5 – Réussir la transition énergétique
Énergie et climat
Le climat se détraque, les ressources s’épuisent
Les émissions de gaz à effet de serre progressent à une vitesse jamais observée, entraînant un bouleversement du climat vraisemblablement irréversible. si nous persistons dans le laissez-faire actuel. L’air, les sols, les réserves d’eau sont gravement souillés par des pollutions d’origine énergétique, et l’accès à l’énergie est la source de nombreux conflits et d’inégalités sociales. Dans le même temps, nos gaspillages d’énergie sont estimés à plus de 60 % de la consommation mondiale !
Notre modèle énergétique est obsolète
A 80 % les émissions de gaz à effet de serre sont provoquées par la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), des fuites de méthane ou de gaz fluorés. Elles ne cessent de progresser alors que se tarissent les ressources en pétrole et gaz, rendant leur exploitation de plus en plus onéreuse et risquée. Le nucléaire, quant à lui, n’est pas une solution soutenable : de plus en plus cher, il génère des risques aux conséquences extrêmes et des fardeaux laissés aux générations futures (déchets hautement toxiques, démantèlement).
Mesure 5 – Réussir la transition énergétique[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/la-transition-energetique-est-une-chance/consultation/consultation-37/opinions/solutions/reussir-la-transition-energetique »]
La France sortira totalement des énergies fossiles et du nucléaire avant 2050 par des actions de sobriété dans nos modes de vie, d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables.
Nous n’avons plus le choix de l’inaction : nous devons laisser dans le sous-sol 90 % des réserves fossiles, sortir du nucléaire sans prolonger les centrales existantes ou en construire de nouvelles, et entrer avec résolution dans l’ère du « 100 % énergies renouvelables ». Mais cela ne peut se faire qu’en réduisant tous nos gaspillages énergétiques, divisant ainsi par 2 à 3 nos consommations. Plusieurs scénarios (négaWatt, Ademe) confirment la faisabilité d’un tel modèle énergétique pour la France.
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2 – Des revenus moins inégaux
Égalité et revenus
Les inégalités explosent
Au cours des dernières décennies, les écarts de revenus se sont creusés en France. Les bas revenus ont décroché et les hauts revenus ont bondi. Il y a quarante ans, dans les entreprises, les plus hautes rémunérations ne dépassaient guère vingt ou trente fois les plus basses. On atteint aujourd’hui des écarts de 1 à plusieurs centaines … Cette situation est destructrice pour le vivre ensemble.
Les dégâts du néolibéralisme
La logique financière et actionnariale dominante a conduit à de telles rémunérations astronomiques des hauts dirigeants des entreprises, pendant que les politiques néolibérales considéraient les pauvres et les chômeurs comme des assistés responsables de leur sort. Par ailleurs, la fiscalité, autrefois très progressive, est devenue de plus en plus douce pour les riches et pour les grandes entreprises.
Mesure 2 – Des revenus moins inégaux[plateform href= »https://2017agirensemble.fr/projects/vers-des-ecarts-de-revenus-de-1-a-10/consultation/consultation-35/opinions/solutions/des-revenus-moins-inegaux »]
Dans les entreprises, aucune rémunération globale ne pourra être supérieure à 20 fois la rémunération la plus basse.
Pour réduire fortement les écarts de revenu, il faut diverses politiques fiscales, sociales, etc. Mais on doit commencer par les « rémunérations primaires » (salaires et primes avant impôt). Dans les administrations, personne ne gagne plus de 20 fois le SMIC, Président de la République compris. Il doit en être de même dans les entreprises. Rien ne justifie les salaires indécents actuels de quelques milliers de dirigeants.
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1 – Renouveler nos institutions
Démocratie et Institutions
La 5ème République est inadaptée aux enjeux de ce siècle
Les institutions de la Cinquième République sont en effet incapables, par déficit de démocratie, de relever les défis écologiques, sociaux et économiques actuels. A l’inverse elles ont généré la défiance et le désengagement des citoyens vis-à-vis de la politique, porté des atteintes aux droits humains et favorisé des conflits d’intérêt au bénéfice d’une oligarchie.
Un système politique à bout de souffle
Le système politique actuel est centralisé, marqué par une hypertrophie du pouvoir présidentiel et par le non respect de la séparation des pouvoirs. Les citoyens y sont instrumentalisés par des médias sous influence et par certains politiciens professionnels déconnectés de la vie des gens, pratiquant le cumul des mandats et des fonctions, voire la corruption.
Mesure 1 – Renouveler nos institutions
Une nouvelle Constitution pour la France sera rédigée par des citoyens tirés au sort, puis soumise à référendum.
Le nouveau Président de la République devra convoquer au plus vite une assemblée de citoyens tirés au sort, représentative de la population française, pour rédiger une nouvelle Constitution. Elle aura pour mandat de réformer les institutions afin de permettre le plein exercice de la souveraineté populaire, la prise en compte des générations futures et une implication permanente des citoyens dans la décision publique.
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4 – Éduquer à la vie
Éducation et enfance
Le système scolaire éducatif est inégalitaire et défaillant.
Le système scolaire éducatif français produit trop d’échecs et de décrochages massifs. Il reproduit les inégalités sociales, qui se creusent dès les premières années. «Les élèves issus d’un milieu socio-économique défavorisé n’obtiennent pas seulement des résultats nettement inférieurs, ils sont aussi moins impliqués, moins attachés à leur école, moins persévérants, et beaucoup plus anxieux par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE» (PISA 2012)
Le système éducatif est trop fermé aux innovations
Le système éducatif est conçu par des experts et des politiques qui ignorent le plus souvent les méthodes issues des dernières recherches sur l’apprentissage. Dès lors, l’éducation à l’école reproduit le modèle de la compétition, très inégalitaire entre les enfants.
Mesure 4 : Éduquer à la vie
Une pédagogie fondée sur l’autonomie, la coopération et la bienveillance sera généralisée en maternelle et primaire, avec des effectifs réduits et des enseignants formés à ces méthodes.
En rendant l’enfant plus actif, cette mesure favorisera son autonomie. Renonçant à la compétition entre les élèves, l’évaluation “sanction” sera remplacée par l’évaluation “positive”. Les activités de groupe privilégieront la coopération plutôt que la compétition et des temps de méditation seront mis en place dès la maternelle.